20 octobre 1914 : la bataille de Magiera (Ukraine)

Les Tirailleurs tyroliens se sont distingués par un héroïsme sans précédent et ont accompli une tâche qui avait été confiée à trois régiments.

L'avancée réussie des troupes austro-hongroises n'empêcha pas le commandement de l'armée d'entreprendre simultanément les travaux de nettoyage à Stary Sambor (Ukraine) au sud-est de Przemysl. La force des troupes courageuses a réussi à prendre les positions et ainsi à chasser complètement l'aile gauche russe d'un point fort, les montagnes des Carpates. Les Russes reconnurent clairement l'importance de cette position, qui rendit très difficile une avancée des Autrichiens à travers les vallées de la Stryï et de l'Ewica, car ils apportèrent apparemment des renforts et tentèrent de compenser la perte par plusieurs attaques vigoureuses. Mais en vain, tous les efforts, même les attaques nocturnes, furent repoussés.

Ces succès furent étroitement liés aux batailles presque simultanées de Chyrow et de Przemysl, qui se soldèrent également par de brillantes victoires pour les armées austro-hongroises. Ce groupe d'avancées comprenait également la conquête des hauteurs de Magiera, dont la possession était décrite par l'état-major comme extrêmement désirable car elle constituait jusqu'alors un obstacle particulièrement sérieux à toute avancée ultérieure. Il fallait s'attendre à un combat acharné, car on savait, d'après les rapports des ballons captifs, que la position était extrêmement fortifiée et couronnée à sa hauteur par dix-sept redoutes russes. Mais il fallait la prendre, et elle l’a été.

Ici, les tirailleurs tyroliens, les braves descendants des guerriers d'Andreas Hofer, après que l'attaque se fut rapprochée des retranchements par le travail avancé des mortiers lourds, ont pris d'assaut les hauteurs avec une bravoure héroïque. Les acclamations sauvages des braves fils des Alpes, qui attaquaient les montagnes, n'étaient peut-être pas mauvaises, car un prisonnier russe à Emünden nous a assuré que les acclamations des Tyroliens étaient si terribles qu'elles provoquaient toujours la plus grande panique dans les tranchées russes !

Source : Illustrierte Geschichte des Weltkrieges 1914

Traduit de l'allemand par Cl. He.