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François-Joseph le 23 juillet 1914

Octogénaire, son existence a connu tous les orages. Des fantômes doivent traverser ses songes. Il est au bord de la tombe, à ce crépuscule de la vie où la majesté de l'âge, la fatigue des années vécues inclinent à la douceur, à la bonté, transforment le vieillard en un patriarche paisible. Le 4 juillet 1914, dans une lettre digne et grave à ses ministres, il s'est défendu d'impliquer tout un peuple dans le crime de Sarajevo.

Dis neuf jours plus tard, il autorise l'irréparable.

Il parait avoir le sentiment de la responsabilité dont il se charge. Dans son manifeste impérial, il s'attache à s'en défaire en la rejetant sur une fatalité supérieure : 

"Ce fut mon plus grand désir de consacrer les années qui me sont encore accordées par la grâce de Dieu aux oeuvres de la paix et de préserver mes peuples des graves sacrifices et des charges de la guerre. Il en a été décidé autrement par la Providence".

On voit ici François Joseph à Ischl, pendant qu'il se promenait dans son parc, le jour même où la Serbie recevait l'ultimatum.

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