2 min lu
Images de guerre

Quand, le 9 septembre au matin, a écrit von Bulow, l'ennemi, en nombreuses colonnes traversa la Marne entre La Ferté-Jouarre et Château Thierry, il ne subsista chez moi aucun doute que la retraite de l'armée de von Kluck était rendue inévitable par la situation tactique et stratégique et que de, mon côté, mon armée se trouvait dans l'obligation de se replier pour éviter d'être complètement tournée par son flanc droit.

Le 11 septembre 1914, la retraite allemande est générale, de l'Oise à la Meuse. Elle présentera sur plus d'un point un extrême désordre, dont les troupes françaises ne peuvent malheureusement pas toujours profiter, car elles sont accablées de lassitude.

Inférieures en nombre et en armement à leurs adversaires, elles ont fourni, au cours de la longue bataille, un effort peut-être sans précédent dans l'histoire militaire. Von Kluck dira plus tard qu'elles ont été "grandioses". Un officier ennemi, en les voyant à l'oeuvre dans ces journées terribles consignera sur son carnet de route: "Nous avions l'avantage de la position. Mais les Français sont des démons. Ils chargent sous la mitraille, se font tuer avec allégresse, leur vaillance est surhumaine".

La cavalerie, trop peu nombreuse, est harassée. L'épuisement de nos munitions se fait sentir. Sans doute ce concours de circonstances aura-t-il sauvé l'armée allemande d'une déroute complète. 

Sur la route de Soissons à Villers-Cotterets, les dragons français ont rejoint au galop un convoi de camions automobiles allemands chargés de munitions. Une balle de mousqueton a abattu le conducteur de la première voiture. Les suivantes sont entrées en collision, ont pris feu et leur chargement a explosé. Il n'en est resté que des débris informes.

Dans l'église de Neufmoutiers, les Allemands avaient installé une infirmerie. Dans leur retraite, ils ont abandonné leurs blessés que les médecins français ont commencé à soigner.

Les soldats français se sont battus avec bravoure tout comme leurs ennemis. Les morts sont nombreux et l'aide des civils contribuant à leur recherche est la bienvenue.

Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.