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La cruauté des Allemands à Senlis

Les méthodes que l'ennemi a inauguré en Belgique, les malheureuses populations de nos régions envahies devaient les connaître à leur tour. 

Le massacre, le vol, les violences et l'incendie marquaient aussi chez nous le progrès de leurs colonnes. Dans les Vosges, à Nomény, le 21 août, une centaine de civils, parmi lesquels de nombreuses femmes et de toutes jeunes filles, ont été mis à mort, la plupart dans des conditions effroyables de cruauté. 

A Senlis, les Allemands étaient à peine entrés qu'ils commençaient à se livrer au pillage. L'incendie succéda bientôt à cette première opération. Les incendiaires étaient munis de pastilles spéciales dont l'explosion mettait en peu de temps un immeuble en flammes. Ils donnèrent pour prétexte qu'un habitant avait tiré sur leurs troupes. Cet habitant, dont la culpabilité ne fut pas nettement établie, avait été fusillé sur le champ.

Cette exécution sommaire ne devait pas suffire. Le maire, M. Odent, fut appréhendé. On le conduisit à l'écart et on l'abattit là, sans jugement, à coups de revolver. Son corps fut odieusement jeté, les pieds en l'air, dans une tombe qu'on avait creusée sous ses yeux mêmes, avant le supplice par un raffinement de cruauté.

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