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Le loyalisme de l'Afrique française

Vainement l'Allemagne avait escompté des révoltes dans les possessions françaises d'Afrique du Nord. Les indigènes obéirent à l'ordre de mobilisation avec une discipline parfaite et souvent avec une réelle allégresse guerrière. A Mostaganem, 200 hommes se formèrent en cortège.


La tranquillité intérieure du pays permit d'envoyer au front sans délai la presque totalité des troupes algériennes. Un régiment de tirailleurs s'embarque ici à Alger pour la France où le 19° corps entier était transporté dès le 10 août.

Troupes célèbres, illustrées par maintes expéditions coloniales, les tirailleurs ont été pendant de longues années connus en France sous le nom populaire de "Turcos". 

Les Allemands les appelaient ainsi lors de la précédente guerre (1870) et ils les redoutaient déjà particulièrement. Depuis Wissembourg et l'écrasement héroïque du corps africain du général Abel Douai, la légende outre-Rhin leur prête une férocité qu'ils n'ont jamais eue. Les "Turcos" ont été débarqués à Marseille, à Bordeaux parmi la sympathie admirative des populations qu'enchantent leur tenue, leur allure toute spéciale de soldats de métier et l'impression de force qu'ils dégagent.

Les voilà dans les trains, en route pour le front. Le long des voies, dans les gares où les convois font une halte, ils sont beaucoup fêtés.

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