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Les combats dans l'Aisne et traversée de l'Oise

Le 14 septembre, les Allemands ont commencé à bombarder Soissons : ici, une maison éventrée et deux chevaux tués par les obus.

Le 20 septembre, à l'aube, des Allemands ont pénétré dans Soissons en automobile. Ces trois ennemis projetaient de dynamiter le pont déjà fortement endommagé auparavant. Ils ont été tués par des sentinelles.

Soissons a été occupé puis bombardé par les Allemands. Pendant un mois et demi, ce fut dans la ville un défilé ininterrompu de troupes. Dès leur entrée, les ennemis manifestèrent des exigences formidables : l'Intendant Kagelmann et l'Ober Intendantur Sekretar Slincker prétendirent réquisitionner dans les vingt quatre heures 70 000 kilos d'avoine ou autre nourriture pour les chevaux, à l'exclusion du seigle, 70 000  kilos de vivres pour les soldats : lard, jambon, viande conservée, viande fumée, saucissons fumés, poissons conservés, bref, des monceaux de charcuterie et des cargaisons de ces produits un peu lourds, qui, sous le nom surprenant de "delikatessen" jouèrent un rôle si considérable dans l'alimentation des Allemands.

Il leur fallait de plus 20 000 kilos, pas un de moins, de tabac et de cigares. Tout ce qu'ils réclamaient pour leurs hommes devait être, on le voit par là, substance à fumer ou fumée. 

Faute de livraisons en temps voulu, "on brûlerait la ville"...

Dès le 11 septembre, Joffre prescrit à Maunoury d'avoir le plus rapidement possible des forces remontant la rive droite de l'Oise pour déborder l'aile droite ennemie.  

Le pont, fait de péniches et de traverses, est construit de 10 heures du soir à 7 heures du matin, par une compagnie de télégraphistes et de civils dévoués.

Le 17 septembre, 18 000 hommes du 13° corps traversèrent ce pont ayant comme objectif Noyon.

Malheureusement le mauvais temps et les rafales de l'artillerie allemande, ainsi que le mauvais approvisionnement en munitions des Français, empêchèrent le succès de l'opération.

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