A Orléans, des lancers du Bengale défilent devant la statue de Jeanne d'Arc.
Pour la lutte suprême qui vient de s'ouvrir, les belligérants réunissent toutes leurs forces vives. L'Empire britannique a fait appel à ses sujets des cinq parties du monde. Tandis que, sous la protection de notre flotte, la France amène d'Afrique Algériens, Tunisiens, Sénégalais, Marocains, des navires anglais, renforcés de bâtiments japonais, convoyaient vers l'Europe. Des contingents australiens, néo-zélandais mais aussi d'autres troupes plus mystérieuses aux yeux des français : les fils de l'Inde lointaine.
Avec curiosité, les Marseillais les reçurent d'abord. Puis les Orléanais les virent s'établir dans un camp d'exercices non loin de chez eux. Un jour d'automne, Orléans bénéficia du spectacle surprenant d'un défilé des lancers du Bengale, le long bambou souple à l'arçon, sur la vieille place où Jeanne d'Arc semblait les saluer de son épée.