Claude
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09 Sep
Les Allemands et Raymond Poincaré, Président de la République Française

Cet article de "L'illustrierte Geschichte des Weltkrieges"a été traduit de l'allemand. Son point de vue est donc subjectif.

En l'actuel président de la République française, nous rencontrons un représentant typique de ce type de politique qui n'a rien à voir avec le désir authentique et pur de rendre la patrie forte et grande, mais qui ne voit dans l'action politique qu'un moyen d'accéder le plus rapidement possible aux richesses et aux honneurs.

Né le 20 août 1860 à Bar le Duc en Lorraine française, après des études universitaires, il obtient rapidement l'autorisation d'exercer le droit et, grâce à l'achat d'une petite propriété, dont la famille lui fournit les moyens, il a également l'opportunité de devenir un membre du Conseil général. Compte tenu de son éloquence, il ne lui a pas été difficile de franchir le pas supplémentaire et de devenir député. Lorsqu'il n'avait pas encore trente ans, Poincaré représentait son arrondissement à la Chambre. Il y défendit d'abord la bourgeoisie contre le socialisme, alors en pleine expansion, en compagnie de Barthou et de Dupuy, et devint pour la première fois ministre sous Dupuy. Mais la tendance générale était à gauche et le Parti socialiste a été absorbé par la majorité républicaine au pouvoir. Poincaré bascula alors lui aussi à gauche et entreprit même, sous Loubet, de former un cabinet dans l'esprit de cette nouvelle orientation politique, mais il n'y parvint pas. Les membres les plus âgés d'un parti se sont opposés à ses projets, ce qui l'a exclu de la majorité gouvernementale pendant plusieurs années.

Ce n'est qu'après l'entrée en vigueur des lois sur la séparation de l'Église et de l'État qu'il redevint ministre, notamment ministre des Finances ; Il a ainsi cherché à contrecarrer les projets fiscaux de son propre parti radical et a donc été renversé.

Dès lors, il fit un usage impitoyable de la presse et des réunions publiques pour atteindre le but le plus élevé de son ambition. Il est responsable du fait qu'après les accords marocains de 1911, alors qu'un rapprochement franco-allemand semblait se profiler à l'horizon, de la détérioration des relations relations entre l'Allemagne et la France.

Il unit la troupe de Frencinet, qui combattait ce rapprochement, à tous ceux qui s'opposaient aux nouveaux projets fiscaux du ministre des Finances Caillaux, dont on a beaucoup parlé dans les derniers temps avant la guerre, et fit ainsi tomber ce dernier, en qui on voyait un ami du rapprochement. Aussitôt, Poincaré utilisa la victoire à son avantage personnel. Il a persuadé le peuple que l'Allemagne, déjà décidée à faire la guerre, avait finalement cédé par peur de la force de la France, et ses compatriotes l'ont bien sûr cru. Il a ensuite exploité l'ambiance guerrière pour conquérir la présidence en rompant ouvertement avec les radicaux. Une fois qu'il l'a obtenue, il a été stimulé par l'ambition de devenir éventuellement le leader du destin de l'Europe. Il partit pour la Russie et, à son retour, il accomplit ses trois ans de service, malgré les plus vives réticences des ministres et du Conseil supérieur de la guerre.  

Il a discrètement donné à "l'Entente" une nouvelle structure plus solide et porte ainsi, avec le tsar Nicolas et les autres, l'énorme culpabilité de sang de la guerre mondiale actuelle. Mais il n'est pas l'homme d'État capable de commander les événements, et c'est pourquoi il a finalement quitté la capitale sans tambours ni trompettes et a continué à tromper son peuple, loin dans le sud, avec de beaux discours et des mensonges !

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