Les journaux allemands ont annoncé à plusieurs reprises la disparition et la mort de M. Georges Weill, le député socialiste qui représentait la ville de Metz au Reichstag depuis 1912.
M. Georges Weill n'est pas mort : dès le 5 août 1914, il a réussi à passer en France et s'enrôlait dans nos troupes. Il vient d'écrire à ses amis d'Alsace-Lorraine une lettre publique qui se termine par ces mots :
"En m'engageant dans l'armée de la République, en poursuivant ainsi la lutte contre l'Allemagne militarisée et prussianisée, oppresseur de la liberté de tous les peuples, j'ai conscience d'avoir bien rempli mon devoir de député socialiste et de député d'Alsace et de Lorraine."
Cette lettre arrivera très certainement jusqu'au Reichstag. Les députés allemands comprendront alors l'indéfectible amour des Alsaciens-Lorrains pour leur patrie, la France.
Bulletin des Armées de la République, décembre 1914.