Depuis qu'il était monté en scène, Guillaume II posait en galant homme, en paladin.
Fleurs sur les cercueils de nos morts illustres, compromettantes invitations aux vivants en vue susceptibles de servir ses desseins, aucune comédie ne lui coûtait.
On le voit ici, accueillant le Tsar Nicolas II, son ami, mais aussi son cousin par le protocole et par le sang. Le sourire, la main tendue semblent dégager une amitié réelle. Quelques semaines se sont écoulées; les ruptures officielles sont consommées.
L'Impératrice douairière de Russie, mère de Nicolas II et tante de Guillaume II, traverse l'Allemagne pour rejoindre son fils. Alors qu'elle devrait être protégée par le prestige de son rang, par la dignité de sa vie et par ses cheveux blancs, son impérial neveu, qui fut son hôte, à qui elle offrit naguère le pain et le sel, la fait arrêter et reconduire brutalement à la frontière.Voilà le maître de la duplicité...