Les blessés viennent d'être atteints sur le champ de bataille, dont ils ont éprouvé toute l'horreur. Après un premier pansement au poste de secours ou dans les ambulances du front, le train sanitaire les évacue sur les hôpitaux de l'intérieur. Ici, devant l'objectif du photographe, ils se redressent et ils sourient. On doit à la vérité de dire que l'état moral des blessés fut un des éléments qui contribuèrent le plus, au cours des premières heures difficiles, à défendre les populations civiles de toute tendance au découragement.
Le témoignage des chefs a d'ailleurs attesté que pendant toute la durée de la campagne, les "récupérés de l'hôpital" apportèrent toujours au front le meilleur esprit. Bien souvent, ils soutenaient et encourageaient leurs jeunes camarades qui voyaient le feu pour la première fois. Quant aux grands blessés, ils firent toujours preuve, au milieu de leurs souffrances, d'une résignation patriotique et d'un esprit de sacrifice qui tiraient des larmes d'admiration à ceux qui les approchaient.